Immeuble – Rue Saulnerie

Description

1946-1949 : LE DÉBUT DE LA RECONSTRUCTION

Cet immeuble fait partie de la première phase de la reconstruction de Vire qui est confiée à l’architecte en chef Marcel Chappey. Il s’intègre aux premiers îlots mis en chantier entre 1946 et 1949 dont l’architecture suit les règles de composition régionaliste. Cette reconstruction dite « traditionnelle » est composée d’îlots fermés et d’immeubles d’aspiration classique.

Ce secteur correspond à la zone «en continu» définie dans le plan de reconstruction de la ville imaginé par l’architecte Marcel Clot. Dans cette zone, les immeubles sont mitoyens et à l’alignement de la rue. L’immeuble de la rue Saulnerie fait partie du sous-secteur plus spécifiquement réservé au commerce.

Dans cette zone dite «en continu» quelques règles d’architecture sont imposées comme les hauteurs maximales : pas plus de trois étages sur rez-de-chaussée, pente des toitures entre 50 et 60°. La rue Saulnerie fait également partie des rues soumises à une architecture «ordonnancée», c’est à dire homogène et d’une certaine densité (de 10 à 12 m de haut), avec des façades «mises en harmonie», et désignant ainsi des séquences urbaines remarquables.

Les matériaux employés sont le granit pour les façades sur rue, les moellons enduits pour les façades arrières et l’ardoise pour les toits à deux pans. D’autres codes complètent la typologie tels que la présence de bandeaux saillants, de lucarnes, de frontons et d’attiques (étage supérieur de proportions moindres, en retrait de la façade).

Sur ces îlots fermés, le parcellaire est individuel et les parcelles clôturées. Au contraire des façades sur rue, strictement réglementées et offrant un aspect unitaire, les arrières répondent aux programmes individuels de chaque sinistré. Ils pouvaient donc recevoir diverses extensions et édicules de service.

Dans le prolongement de la rue Saulnerie vers l’ouest, vous pourrez vous arrêter pour admirer le point de vue sur les Vaux de Vire. Celui-ci est aménagé sur la base du toit de la tour de Geôle. Dès 1945, le Plan de Reconstruction et d’Aménagement de la ville veille à préserver les paysages escarpés en mettant en valeur le site naturel des Vaux de Vire par des points de vue variés agrémentant la promenade des visiteurs.